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Ella
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Ella

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more than a feeling - rhys   
Sam 4 Mai - 1:41

L'excitation au bord des lèvres, l'adrénaline contrôlant le moindre de tes membres, tu gambades au parc d'attraction comme si tu étais revenue en enfance, ta robe d'été des années quatre-vingt dévoilant les fines jambes de ta jeunesse oubliée, mais aussi le haut de ta poitrine, le tout d'une jolie couleur rouge carmin. Tu es captivée par les jeux de lumière et tu as ce sourire avenant lorsque tu croises le regard d'un forain. Tu sais bien que tout cela n'est pas réel mais tu ne peux t'empêcher de te laisser emporter par le rêve, par les souvenirs. Ces soirs où ton père te mettait sur ses épaules et vous emmenait, toi et ta sœur, manger une barbe à papa. Vous ne pouviez pas faire plus d'un manège parce c'était beaucoup trop cher pour le porte feuille de papa. Mais vous étiez heureuses, oh si heureuses. Et tu retrouves une partie de ce bonheur, éprise d'une nostalgie sans fin, alors que tu observes les jeux qui s'offrent à toi, alors que tu prends conscience que oui, tu peux tous les essayer. Et pourtant il n'y a qu'une attraction qui t'attire l’œil et fait vibrer ton esprit et ton âme d'un même mouvement. Une seule que tu n'as jamais pu faire car tu étais soit trop petite, soit trop âgée pour venir au parc. Tu avances en direction des montagnes russes d'un pas certain mais les épaules de ta silhouette élancée tendues, accrochée à ta veste en jean, tu as ce sourire timide en direction du jeune homme t'invitant à entrer dans le tout premier wagon de la série. Et tu as l'impression que tes pixels te donnent les mains moites mais tu les observes, silencieuse, anxieuse, sans déceler la moindre humidité. Toutes sortes de questions t'emplissent à ce moment présent. Et si tu tombais ? Et si tu glissais par mégarde dans un tournant et que tu t’aplatissais contre terre ? Est-ce que tes pixels cesseraient d'exister ? Retournerais-tu directement dans ta chambre d’hôpital ? Ou goûterais-tu à un soupçon de douleur ? Tes mains agrippées tantôt sur la rembarde en face de toi, tantôt balayant ta chevelure, tu lançais un regard inquiet à l'infrastructure métallique, te demandant pourquoi et comment avais-tu eu le courage de monter sur cet engin de la mort. Un regard en arrière, la lignée de wagon n'attendait que d'être remplie mais toi, resterais-tu là-dedans ?
Rhys
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Rhys

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Re: more than a feeling - rhys   
Sam 4 Mai - 1:43

Comme le soir de mon arrivée, je reste planté un moment devant la grande entrée dans laquelle les gens s'engouffrent. Est-ce qu'un jour ça me paraîtra plus naturel ? Est-ce que l'expérience sera suffisamment forte pour me faire oublier la peur sourde qui me ronge le sang : et si je fais un nouveau blackout ? Et si en plein tour de la grande roue je vois mon champs de vision se réduire jusqu'au néant ? Au même titre que je n'arrive pas encore à me faire à toutes ces lumières qui se reflètent et brillent dans mes yeux, je me ferai encore moins à l'idée de les perdre. Elles sont si nombreuses et lumineuses. Et je décide enfin de les suivre, de les laisser me guider en travers de la nuit qui tombe peu à peu. Je me mets même à sourire, me laissant aller à la confiance qu'il ne se passera rien de fâcheux ici. Les concepteurs ont tout prévu par vrai ? Ils n'oseraient pas nous faire sombrer dans un enfer qu'on a tout fait pour quitter. J'observe chaque personne que je croise avec attention, vais même au contact volontairement en m'excusant au passage du dérangement. J'ai encore besoin de ça. Même si j'ai retrouvé mes yeux, même si je n'ai plus besoin de tout toucher pour trouver un point d'ancrage dans le monde. Ca me rassure et me pousse rapidement à m'arrêter pour faire la queue dans une première attraction. Mon regard passe successivement du ciel à l'attraction puis de l'attraction à ceux qui comme moi, attendent leur tour. Les détails de leurs personnes sont si soulignés, si sublimés. En tendant le bras je croirais presque pouvoir sentir sous mon doigt la texture du grain de beauté sur le cou du type derrière moi. Je passe de l'un à l'une et de cette une à une autre assez rapidement, comme par crainte de ne pas avoir eu le temps de tous les observer. Sale habitude, comme si je me faisais une petite réserve juste au cas où. Je dois penser à autre chose et quoi de mieux pour ça que cette brune devant moi qui porte un regard inquiet à l'attraction ? Pendant un moment je la contemple, parfaitement silencieux. Je ne me cache pas de la regarder avec insistance; elle a de si beaux traits. J'arrive rien qu'en la regardant à imaginer la texture et la chaleur que pourrait avoir sa peau sous mes doigts si je me hasardais à l'effleurer. La file avance et elle s'installe au premier rang avec tant de grâce dans ses gestes que je me laisse dépasser sans y prêter la moindre importance. Tous les coups d'épaules du monde n'auraient pu me faire sortir de cette contemplation exhaustive dont j'en fais la muse. Puis mes jambes retrouvent leur vivacité et je m'approche d'elle sans la moindre lueur d'hésitation ou de timidité : « La place est prise ? J'ai été touché par un éclair de bravoure dans la file et si je ne la saisis pas je sens qu'elle va se disparaître pour de bon. » Je souris, détaillant ses iris colorées par les lumières du parc. « Je vois que je suis pas le seul d'ailleurs, le premier rang ? » Je demande alors que je prends place à côté d'elle, la quittant avec regret des yeux. Observation que je reprends sans tarder une fois installé. Cette fille, on dirait qu'elle a tout l'univers et le cosmos dans les yeux. « C'est du solide ces machins, la seule chose qu'on risque c'est une coupe d'enfer à la sortie. Et d'économiser de l'argent parce que nos estomacs refuseront jusqu'à l'idée de manger une crêpe. » Dis-je pour la détendre sans laisser entendre pour autant que j'ai remarqué pour son incertitude.

(je me permets de ramener ma fraise, je voulais tester le parc justement  more than a feeling - rhys 3298935078 )
Ella
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Re: more than a feeling - rhys   
Sam 4 Mai - 16:26

Avais-tu prédit l'arrivée d'un d'un adonis aux yeux bleus à tes côtés? Pas un seul instant. Et pourtant, il est là, tout près de toi. Avenant et charmant, d'une énergie peu commune et qui finalement, arrivait à t'arracher un sourire dans ta détresse. Tu pourrais presque sentir ton palpitant s'affoler si tu n'étais pas constituée que de pixels et à la place, c'est tes synapses qui s’électrisent, laissant un passage grisant dans tes impressions, tes ressentis par millier. Il te parle de bravoure et tu sembles reconnaître la tienne à travers ses mots. Hardiesse ou folie, tu ne te méprends pas, il y avait bien évidemment un peu des deux dans tout cela. Tes caramels ne peuvent se détacher de l'homme qui s'était présenté à toi, qui n'hésite pas longtemps avant de venir s'installer à tes côtés, qui finit pour ces quelques secondes où ta cage thoracique se remet doucement de l'émotion subie de tout simplement grimper à bord de cette boîte de métal, par être un point d'ancrage à un semblant de paix. Tu hoches alors vivement la tête afin de l'inviter à tes côtés, saisissant presque l'impression que tes mains sont moites en comprenant que c'est très certainement ce qui se serait passé en réalité. Mais dans celle-ci, si loin de toi à cet instant, y serais-tu ne serait-ce que monté ? Tu t'imagines plus aisément rester au bas à observer ceux qui osent, rêver de leur audace que de les imiter. Tu tangues entre la réalité et ton identité, entre la volonté et l'idéal. Et il est à tes côtés pour t'accompagner dans cette aventure, sans même que tu n'aies réussi à lui sortir le moindre mot jusqu'ici. Par l'expression de ton regard, une fébrilité qui ne t'est pas inconnue mais qui n'est aujourd'hui, pas censurée. Tu tentes de te montrer plus forte que ces ressentis qui t'assaillent, que cette peur que tu sais, te tord les entrailles même là-bas, assise dans le fauteuil de ta résidence. Et il te rassure, ton acolyte. Sans le savoir, il trouve les mots justes et tu relèves ton regard à son adresse, un regard rempli d'une intensité sincère, qui recherche confiance en ses propos, un soulagement par sa présence. Tu souffles alors tes premiers mots ne te lassant pas de te perdre dans ces océans offerts à ta vue. « Tout va bien se passer, n'est-ce pas ? » Tu ne peux être véritablement livide avec ce teint parfait que l'on vous donne à tous, mais ton expression corporelle parle clairement pour toi. Tu frémis lorsque le jeune employé abaisse la barre de sécurité sur vos corps, t'arrachant un léger grognement désapprobateur. Tes mains se vissent à la barre de métal vous protégeant et tu as cette sensation particulière alors que ta main vient frôler celle du châtain. Tu vires ton regard caramel à son adresse une nouvelle fois, une interrogation nouvelle au sein de tes iris. « Excuse-moi, on se connaît non ? » comme une impression familière qui vient éveiller tes sens depuis que vos peaux s'étaient frôlées, comme un souvenir qui t'échappait mais qui tentait de te revenir. Des cérulées qui t'interpellent plus que jamais tandis que tu sembles reconnaître ce bleu particulier dans lequel tu es persuadée de t'être déjà noyée. L'avais-tu déjà rencontré ? Dans ta vie ou celle à San Junipero peut-être, était-il possible que la matrice t'ait fait oublier momentanément une rencontre, un.. ami ? Tu lui offres ton premier sourire alors que ta main vient remettre tes cheveux en place. Lorsque l'attraction se met en route, le wagon dans lequel vous êtes se met à faire une secousse vers l'avant et tes phalanges se resserrent contre la sécurité. « Je crois qu'il est trop tard pour faire marche arrière.. » tu tentes de sourire mais il s'efface en une grimace un peu maladroite, un peu gênée.
Rhys
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Rhys

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Re: more than a feeling - rhys   
Sam 4 Mai - 17:37

Je m’emballe malgré moi, sourire idiot aux lèvres alors que les siennes restent muettes. Ce genre de chose ne m’a jamais dérangé – je parle suffisamment pour deux et parfois, à en croire les dires de mes plus vieux amis, pour un groupe entier. Contrairement à ce qu’on pourrait croire j’aime les gens posés car c’est auprès d’eux que je me canalise le mieux et c’est d’autant plus vrai avec elle sans que je n’en saisisse la raison. Je l’observe une fois de plus, coeur vibrant d’adrénaline et esprit secoué de confusion. Je mentirais en disant que j’ai déjà vu par le passé un si bel ange et pourtant ses traits me semblent familier. Je ne peux dire où, quand et encore moins dans quelles circonstances mais je veux croire que nos chemins ne se sont pas croisés par le plus grand des hasards. « Tout va bien se passer.  » J’accompagne cette promesse d’un sourire on ne peut plus confiant avant d’ajouter sur une pointe d’humour – c’est plus fort que moi : « Je suis même pas sûr qu’on puisse se faire piquer par une guêpe ici.  » Je ne sais pas pour elle mais en tout cas, moi, je me fais rire. Une chance inouïe nous a été donnée et à quoi de mieux que vivre de terrifiantes et délirantes sensations peut-être manquées dans notre véritable jeunesse pourrions nous la passer ? Timing parfait puisque l’employé de l’attraction apparaît pour abaisser la barre de sécurité qui nous empêchera de finir en pancake à la première secousse. Contrairement à ma voisine je croise les bras dessus avec une certaine nonchalance comme pour la rassurer et lui montrer que si je n’ai pas peur, elle n’a pas de raison de le faire. J’avoue que l’idée de paraître courageux me déplaît pas non plus même si un petit coup d’oeil au premier looping me calme direct d’une pichenette dans l’estomac. Le contact électrique de sa main effleurant la mienne sur la barre froide me ramène à elle, à nous et je la détaille à nouveau avec concerne. « C’est aussi la sensation que j’ai eue en m’installant.  » Je commence en fronçant les sourcils pour me forcer à me souvenir. « Même si je comprends pas bien comment j’aurais pu t’oublier.  » Je suis aveugle, pas alzheimer. Et y’a ce geste qu’elle fait avec sa main qui me frappe en plein coeur, ces fossettes qui creusent ses joues au premier sourire qu’elle m’offre. J’ai l’impression d’émerger et rassembler ce puzzle flou en me laissant bercer par l’image de son visage souriant aux lueurs du soleil couchant. Je l’imagine vêtue d’une robe rouge, blouson plié avec élégance sur les genoux et tout s’éclaire. « Madame je tape l’incruste ?  » Que je demande alors qu’un bruit de rails se fait entendre et que le wagon entame sa marche. J’aurais l’air fin si c’est pas elle – bonjour le surnom flatteur , surtout alors qu’on s’apprête à être coincés à je ne sais pas combien de mètres de hauteur. J’oublie l’attraction, les cris hâtifs des gens aussi cinglés que nous d’être montés derrière et la hauteur qu’on prend. Je peux pas décoller mon regard d’elle et c’est en observant un peu plus le coin de ses lèvres que je sais. Ella. Paradoxe, alors qu’Ella a l’air plus anxieuse que jamais et moi heureux comme un pape. Lorsqu’on arrive au sommet et que le wagon s’immobilise je sais que le pire est à venir alors j’obéis à cet instinct qui me dicte de glisser ma main sous la sienne pour la saisir. Mes doigts se lient naturellement aux siens alors que je me rapproche d’elle comme je peux pour lui montrer qu’elle ne craint rien. « Si tu sens que ça va pas ferme les yeux et imagine toi dans la camaro. » Je lui offre un nouveau sourire sans vouloir la quitter des yeux. La vue est probablement superbe de là où on se tient… mais Ella l’est encore plus.
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Re: more than a feeling - rhys   
Lun 16 Déc - 23:31

Il réussit à te rassurer, sans que tu ne comprennes comment, sans même qu'il ne dise quoi que ce soit en premier lieu. Tes brunes relevées sur lui te confirment d'une certaine manière qu'il est là et qu'importe ce qui peut arriver, il sera là pour toi. Drôle d'impression alors qu'il n'est censé n'être qu'un inconnu, tu as le cœur qui bat vite mais ce n'est plus l'appréhension qui lui procure ce rythme effréné mais bien quelque chose d'autre, en écho à cette étincelle que tu pouvais observer au sein de ses cérulées. Puis il y a ces mots qui paraissent presque insignifiants face à la confiance que tu peux  détenir autrement, toujours grâce à lui certes, mais sans avoir le besoin de le formuler. Ton sourire est plus doux et bientôt rieur à sa remarque, il avait tout à fait raison. Et son assurance – doublé de son humour – venait te rendre le cœur léger tandis que tu avais cette drôle d'impression de déjà vu. L'observant presque à la dérobée en premier lieu, tu tentais de deviner d'où est-ce qu'il te semblait familier. C'est finalement lorsque ta main rencontre la sienne et que tu remarques un détail qui t'avait déjà interpellé fut un autre jour et que tu le reconnais enfin.. Cette fois, ton corps se tourne tout entier vers lui et ce, presque d'un bond. Tes yeux bruns s'arrondissent et ton sourire déborde de vie et d'excitation. « Monsieur parfait ! » annonces-tu juste après l'entente de ton propre surnom d'autrefois. Un rire s'entend depuis tes lèvres agrémentées d'un regard rempli d'affection et de contentement. Mais bien vite, ton excitation se voit mesurée par cette part en toi qui te commande de t'assagir. Depuis quand sursautais-tu ainsi dans la joie ? Tu n'étais pourtant plus une enfant Ella et drôle et surprenant était de remarquer combien Rhys était capable de te faire te sentir d'un simple claquement de doigt. A nouveau droite sur ton assise, tes mains ramènent les pans de ta robe et les plisse tandis que ton sourire tente de se faire plus mesuré, observant d'abord tes genoux puis les alentours. Mais il y a sa main qui s'approprie la tienne et ce simple contact vient adoucir tes pensées, abaisser ton visage désormais attendri et aux joues rosées – tu en étais presque certaine. La facilité qu'il avait de savoir engager le moindre contact qui n'était pas forcément naturel pour la plupart des personnes te fascinait autant que cela te plaisait. Parce que c'était lui, tout simplement. Ses doigts pressés contre les tiens te rassurent à mesure que le wagon s'élève, même si tes dents mordillent nerveusement ta lèvre inférieure, tu finis par relever le regard en sa direction au moment où il te parle de la Camaro et tu lui souris tendrement. L'ambiance et l'atmosphère particulière de cette rencontre et de cette nuit là te revenait doucement, du couché du soleil éclairant la peau d'un hale doré de Rhys aux rires que vous aviez eu, les nombreux contacts et ces océans dans lesquels tu avais pu plonger à nombreuses reprises.. Toute une panoplie de ce qui vous avait fait vivre plus que jamais à San Junipero en cette soirée que tu avais depuis, du mal à égaler. Plus courageuse que prévue, tes brunes balaient l'horizon une fois que le wagon est au plus haut du manège et tu peines à trouver tes mots. « c'est.. » le temps est trop court pour qualifier les environs venant te frapper en plein cœur par leur beauté et tu es comme dans une bulle, loin des exclamations à foison au bas du manège, si près de lui et de cette aventure qui vous emmenait désormais dans un élan descendant sur les rails sans fin du manège. Contre toutes attentes, tu adores. Ta main gauche emmêlée à celle de Rhys enserre ses phalanges d'appréhension mais t'as un sourire grand sur les lèvres et le vent file sur ton visage, fait voler tes cheveux, à t'en faire fermer les paupières par ce plaisir que cela te procure. Riant contre l'adversité qui avait fait face à ton cœur, contre ces bourrasques de vent, mais riant surtout pour la vie. Ton regard pétille lorsque tu le rouvres à l'attention du monde et que tu le tournes en direction de Rhys alors que le wagon entame sa seconde montée. Une fois là-haut, tu oses relever votre main enlacée dans les cieux tout comme ton autre bras et tu t'écries lors de la descente. A te libérer de toutes tes angoisses – passées, présentes et futures – à t'en faire du bien à l'âme de relâcher la pression, même virtuellement vivante, tu te sens toi-même et cela ne t'était pas arrivé depuis si longtemps. Alors que le wagon entame désormais une engagée de côté droit, ton corps se voit quelque peu accueilli par le sien et tu en profites afin de lui laisser un baiser taquin sur la joue, complètement joueuse en ce moment tandis que c'est à son tour de venir cette fois-ci presque t'écraser dans l'élan du wagon virant sur la gauche. « tu es lourd ! » t'exclames-tu en riant alors que le wagon continuait son périple sur la gauche. Son visage tout près du tien, tu relevais tes brunes rieuses à son adresse alors que tu étais tout simplement reconnaissante de vivre cet instant avec lui.
Rhys
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Re: more than a feeling - rhys   
Mar 17 Déc - 1:09

Le plaisir de la retrouver mêlé à la douceur de ses iris chocolatées – il n’en faut pas plus pour me faire perdre pieds. Je suis faible je le sais mais je n’y peux rien si madame je tape l’incruste s’est pas arrêtée de forcer l’entrée de cette voiture la première fois qu’on s’est croisés ; j’ai le coeur qui bat à tout péter, presque sûr de sourire comme un parfait petit attardé. Quand je suis heureux j’ai du mal à le cacher – aujourd’hui encore, de mes sourires ridés à mes yeux partiellement voilés. A la fois frustré de ne plus bénéficier d’une lumière suffisante pour pleinement la détailler et admiratif des jeux de lumière embrassant tour à tour ses jolis traits. Sans avoir à forcer je songe à elle, confortablement installée quelque part à faire ce même rêve brodé que nous avons la chance de partager. J’imagine la chaleur de son sourire marqué par les années, combien elle doit être belle et, je l’espère, apaisée. J’ai envie de mieux la connaître – retrouver la camaro dans laquelle nos regards s’étaient pour la première fois croisés et retrouver ce doux sentiment que nous étions les derniers êtres vivants au monde. Je n’étais d’ailleurs pas si loin de la vérité puisqu’Ella plus que quiconque ici s’est installée dans un coin de ma pensée sans plus vouloir la quitter. Dans chaque foule que j’ai arpenté c’est elle que mes yeux ont cherchée ; chaque endroit que j’ai découvert et visité c’est dans l’espoir de l’y retrouver par un heureux hasard que je m’y suis attardé. Ella elle est devenue une référence, comme le but qu’on essaie de chasser sans en connaître les règles ni quand cela se reproduirait. Une part de mystère, de rires, de douceur et de sincérité venant tinter ma vie dénuée de couleurs – jusqu’à ce qu’elle ne décide à l’en injecter. Piqûre d’adrénaline et esprit percé, ballon qui s’envole et crâne complètement vidé. Je pourrais avoir peur de passer pour un con mais pas à ses côtés ; sa présence me rassure d’une façon que j’aurais jamais imaginée, loin de cette attraction mais plutôt dans la traversée d’une vie longtemps esseulée. « J’espère te croiser pendant des jours et je te retrouve par hasard, perchée dans une attraction ! » Je  m’exclame avec humour comme pour cacher la trop grosse part de sincérité. Est-ce qu’elle aussi y a pensé ? M’a cherché après le film partagé dans le cinéparc ? Un espoir qui fleurit dans mon coeur, nourrit mes pensées et s’illumine dans le regard que je pose sur elle. C’est terrible ce désir de la regarder plus que le paysage s’inscrivant sous leurs pieds jusqu’à perte de visibilité. « Très joli. » Je murmure le fond de ma pensée sans réaliser dans un premier temps que ça vient d’arriver. J’ai ce petit sourire coupable avant de détourner les yeux avec panique en la voyant elle-même les tourner – manquerait plus qu’elle se rende compte que je parlais d’elle et non pas de la vallée. Alors je me fais violence et me force à y penser, omettant nos doigts toujours serrés. C’est vrai que c’est dingue tout ça, des petits détails visibles partout aux couleurs et vice versa. Dire qu’au final ce n’est rien de plus que du code  et des algorithmes crées dans une salle fermée. « WOHOOOO » je crie – modérément – ma joie à la première descente tandis que madame je tape l’incruste et moi partageons par notre lien toute l’adrénaline qu’implique cette invention de génie. Pour ne pas lui faire peur et la laisser embrasser ses propres sentiments, faire fi de la confusion pour ne se concentrer que sur le positif, je modère mon enthousiasme en jetant vers elle des oeillades complices, rassurantes. Elle a l’air de s’amuser et mon coeur s’allège irrémédiablement, répondant à son large sourire par le mien pendant la montée du wagon. Je profite d’ailleurs de l’instant d’accalmie pour remettre quelques unes de ses mèches rebelles à leur place de ma main de libre, persuadé que ça ne saurait durer puisque nous approchions du bord et de notre nouvelle élancée. Juste pour le plaisir d’effleurer sa peau, ses joues rosées où de plus en plus mes lèvres voudraient exiger de s’exiler. Pas le temps de baisser la main que je suis le mouvement en dépliant les bras – imitant la belle allemande dans sa joie. Vous en voulez encore? « OUI !  » L’impression de redevenir un gosse invitant pour la première fois la fille de ses rêves pour un rencard improvisé à la foire du coin. Moins précautionneux qu’au tour dernier – sans parler que je préfère rester attaché à Ella qu’à la barre de sécurité – mon corps se voit secoué par les différents virages opérés. J’accueille le sien avec un plaisir presque habilement dissimulé, de mes joues rougissantes à mon sourire comblé – tellement déconnecté par le baiser qu’elle a réussi à y déposer que je ne sens pas le mien glisser en retour vers elle. J’ai la douce impression de mon visage en feu et le palpitant sur le point de déborder ; pitié que je ne sois pas à deux doigts de la crise cardiaque au risque de me faire déconnecter. C’est que le vieux papi que je suis n’est plus habitué à ressentir des sensations aussi franches, poussées. « Je croyais que t’aimais mon humour, tu m’as menti l’autre jour ??  » Mine déconfite j’essaie vainement de prendre un air blessé sans y parvenir, me mêlant à son rire tout en essayant de prendre appui pour ne pas totalement l’aplatir. « Okay j’aurais peut-être du opter pour une tentative d’approche plus modérée….. » J’admets comme si c’était vraiment de mon fait alors que le wagon se stabilise, m’enlevant toute bonne raison d’être aussi proche d’elle et son aura qui m’enflamme à sa guise. Comme l’impression que son parfum m’enivre et finit de charmer cette toute dernière part de moi ayant su résister à la splendeur de son sourire. « Pourquoi c’est chaque fois que t’es près de moi que j’ai l’impression que cette expérience me rend pleinement vivant ?  » Je laisse échapper en plongeant mon regard dans ses jolies perles noisettées. La proximité, nos doigts toujours liés – je romps à nouveau tout contact avec la réalité. Il y a cette peur qui naît en moi, la première depuis mes premiers pas à San Junipero, celle de me sentir capable de l’embrasser là, maintenant, sous les lumières scintillantes gravant dans le marbre la beauté sauvage de l’allemande à cet instant. C’est sans compter la secousse et la voix qui s’élève à ma droite, m’arrachant soudainement à sa contemplation ; nous sommes en bas et il est temps que nous nous échappions. « Ahem. Oui. » Je feins une toux imaginée, laisse la barre s’élever pour me déplier et m’étirer avant d’offrir ma main à ma voisine pour l’aider. Ce que je fais passer pour de la politesse n’est qu’en fin de compte une tentative desespérée de capturer à nouveau sa main. « Tu me trouverais trop audacieux de te proposer mon humble compagnie pour sillonner l’endroit ?  » Je souris, plein d’espoir et de gaieté. Elle est la plus belle chose qu’il m’ait été donné de voir depuis des années et, de sa main dans la mienne, Ella elle m’ensorcelle.
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Re: more than a feeling - rhys   
Mar 17 Déc - 2:55

A son aveu, tes yeux se détournent de l'attraction afin de capturer l'essence des siens avec sérieux plus que timidité. Avais-tu bien entendu ce qu'il venait de te dire malgré le ton d'humour employé et cette adrénaline qui montait au fur et à mesure en vous ? Tu es certaine que non pas seulement ton image projetée – mais aussi ton visage âgé – voit naître sur le haut de tes pommettes une jolie teinte rosée, trahissant tes ressentis soudains, cette vérité sous-jacente que tu venais de deviner. Qu'il t'ait cherché parmi la foule te comble plus que tu ne l'aurais cru, toi qui avait cru être la seule de cette expérience à ne pas cesser de te fixer sur un seul et unique moment vécu depuis ton arrivée, tu vivais depuis dans l'espoir de recroiser ce sourire tout particulier et la lueur de ses océans te fixer. Jusqu'au toucher de ses doigts tout contre les tiens venant te manquer, tu recherchais parfois de façon bien moins subtile que tu l'espérais, allant jusqu'à t'imposer et retourner l'épaule d'un inconnu qui n'avait eu que le quart du charisme de Rhys – même de dos – et tes lèvres s'étaient affaissées d'une déception qui depuis ce jour, ne t'avait pas quitté. Tu errais sans réel but autre que celui d'avoir la chance de le retrouver et il avait fallu que tu lâches prise et acceptes finalement poursuivre cette aventure sans y penser et t'y accrocher outre mesure pour qu'il s'impose à nouveau à toi tout simplement. Le temps te manque afin de poser toi-même tes mots à ce propos car déjà, vous vous envolez pour la suite de l'attraction. Ses cris enthousiastes te galvanisent plus que jamais et te permettent de te détendre un peu plus encore tandis que tu t'écris avec lui en écho à ses réponses lancées en l'air avec le public aligné dans les wagons derrière vous. Cette expérience est unique, partagée de codes et d'images virtuelles, rires et allégresse de cœurs retrouvés. Tes doigts profitent du contact tant apprécié afin de lui caresser tendrement le pouce depuis le tien enlacé, tournant tes iris à son adresse et l'admirant faire face à la vie, lui aussi et cette adrénaline toute particulière que tu devinais unique grâce à sa présence. Ses doigts remontant tes mèches derrière ton oreille, tu as ce sourire mesuré et élégant d'un cœur conquis qui s'affiche. Tu ne savais vraiment par quelle chance le destin vous avait fait tomber l'un sur l'autre, ni pourquoi tu étais donc si chanceuse de le connaître. Comme un coup de poker de l'univers te soufflant que ce que tu avais espéré toute ta vie pouvait se contenir en une seule personne, la sienne, auprès de toi. Un sentiment étrange, à la fois d'affection et de confiance, mais aussi de peur de le perdre s'emparant de toi, très vite balayé par ce revers de situation du wagon venant te faire glisser de ton siège jusqu'à lui. Vos jambes l'une contre l'autre et très vite, tes lèvres tout contre sa peau, sans même que tu y réfléchisses, en tirant tout la saveur que le moment pouvait t'apporter. Tu riais aux éclats de toutes ces sensations ressenties dans ton cœur comme dans ton esprit vivant virtuellement et imaginant comme il le pouvait toute l'expérience, des montagnes russes aussi interprétées que ressenties jusqu'à un palpitant battant si fort. Sa répartie te régale d'un véritable sourire et tu songes au fait que tu aurais pu bientôt en avoir mal aux zygomatiques à force de les esquisser. Sa mine déconfite t'amuse alors qu'il est toujours tout contre toi et que loin d'en être gênée, tu te fais toute petite contre son corps. « je pourrais monter au sommet des plus hautes montagnes russes du monde, entendre l'une de tes blagues et quand même réussir à en rire.. » lui avoues-tu dans une œillade complice tandis que le wagon se stabilise dans une ligne droite. Ce qu'il te dit par la suite vient là te faire relever ton regard jusqu'au sien et effacer ton sourire, d'une intensité nouvelle et sincère, tu es touchée par ses mots, au point que tu pourrais ressentir une réelle émotion de ton vivant, tu le savais. Tu as envie de lui dire que c'est la même chose pour toi mais les mots te manquent, seuls tes doigts se resserrent en toute affection sur les siens alors que tes lèvres s’entrouvrent. Alors tu oublies que tu es à bord de ce tas de ferraille, tu oublies que tu es dans l'expérience de San Junipero, ses océans s'accaparent tout ton être et tu es transportée comme jamais tu ne t'es sentie à la fois toute autre et entièrement toi en ce monde et celui d'ailleurs. Tu aurais envie d'en pleurer tellement ce sentiment t'étreint mais tu sais que ton image ne le fait point, ton regard simplement relevé vers lui sans que rien d'autre ne compte, sans même que tu n'entendes cet homme vous convier à quitter l'attraction. C'est alors seulement lorsque Rhys se relève et rompt le contact de vos mains que tu te ressaisis et revient à toi, le regard perdu un instant sur tes genoux et cette place vide qu'il laisse après lui. Sa main tendue vers toi, tu te laisses attirer par lui en dehors du wagon et oublie presque les sensations imaginées tant l'attraction la plus forte ressentie s'était jouée dans les derniers mètres parcourus. « Merci » lui souffles-tu, merci pour ta présence, merci pour qui tu es, as-tu envie d'ajouter. « Je trouverais surtout que tu fais honneur à ton titre de Monsieur Parfait. » admets-tu en prenant place à ses côtés, ta main libérée de la sienne mais ton âme lui étant pourtant toute dédiée. Tu te sens attirée indéniablement par lui et sa présence solaire sans savoir comment, sans vouloir y mettre des mots non plus. Et ton regard recherche ce qui pourrait vous occuper par la suite tandis que vos pas vous mènent assez rapidement jusqu'à un stand de carabine. De nombreuses peluches fleurissant le fond du stand vous attendent et tu restes pourtant dubitative face à elles, bras croisés contre ta poitrine parce que tes doigts seraient trop tentés d'attraper les siens à nouveau, tu observes la personne au stand louper son tir. « Je présume que tu n'as jamais essayé ? » véritable curiosité, tu ne savais pas si sa cécité avait été de naissance ou était apparue bien après et tu danses quelque peu sur tes pieds, pas certaine si ta question serait bien accueillie ou non. Alors que le forain vous invite à vous placer afin d'essayer, tu regardes les cibles tourner. « je peux te montrer comment faire si tu veux.. » doux sourire, tu t'approches de lui et ne te positionnes pas afin d'attraper l'arme mais plutôt derrière lui lorsqu'il tient la sienne. Tu poses tes mains sur son corps pour la véritable première fois et t'en voit toute chose. Tu peines d'abord à te concentrer, ne pipant mot car tu te savais bégayeuse en ces moments là. L'une de tes mains glisse le haut de son épaule afin de mieux équilibrer sa tenue tandis que l'autre danse jusqu'à son avant bras pour le calibrer comme il le faut. « Maintenant, inspire.. et lorsque tu te sens prêt à tirer, expire.. » ta voix se fait murmure près de son oreille tandis que ta main droite s'est désormais calée sur son omoplate aux muscles puissants. Tu as face à toi et sous tes mains un homme si bien battit que tu pourrais devenir aussi rouge qu'une tomate si tu ne te concentrais pas à l'aider. « si tu réussis, tu auras le droit à ce que tu désires.. » lèvres pincées et malines, tu t'empresses d'ajouter « un gage, un défi, un passe-droit, c'est comme tu voudras.. » peut-être étais-tu trop audacieuse Ella. Peut-être aussi espérais-tu qu'il réussisse. Te reculant d'un pas afin de le laisser à sa concentration, tu ne peux t'empêcher de l'admirer et de détailler sa silhouette, baladant tes prunelles attentives sur un corps que tu n'avais jusqu'ici pas trop osé observer. C'est son visage qui vient attirer le plus ton attention, cet air logé sur ses traits lorsqu'il était concentré et ô combien était-il beau en cet instant.
Rhys
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Rhys

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Re: more than a feeling - rhys   
Ven 20 Déc - 1:45

Je me sens si bien auprès d’elle, simplement à marcher entre ces allées illuminées par des jeux divers et variés. Une majorité dont je ne reconnais d’ailleurs que les sons et pas l’esthétisme faute d’avoir pu très longtemps y participer. Les fêtes foraines recèlent de magie – mêlez ça à San Junipero et vous obtenez le gros lot – mais encore faut-il les voir ce qui n’a plus été mon cas depuis l’aube de mes trente ans. C’est bête mais une part de moi suinte même la fierté de pouvoir déambuler aux côtés d’une beauté si rare ; je ne parle pas seulement des nuances indescriptibles de ses émeraudes, la façon dont ses lèvres se retroussent lorsqu’elle s’apprête à sourire ou encore ce tic qu’elle a d’incliner légèrement la tête pour rabattre quelques mèches de ses cheveux sans avoir à y porter la main. Quelque chose me dit que dans le vrai monde nos chemins ne se seraient jamais croisés et je ne peux qu’assumer combien j’aurais manqué de l’avoir rencontrée. Elle qui en l’espace de deux rencontres m’avait fait sentir plus vivant que plusieurs années dans mon nord. J’ai la douce sensation que je ne me lasserais jamais de la découvrir – prêt à raconter les pires bêtises dans l’espoir d’un de ses sourires ; durant tout le temps du trajet je songe à la démangeaison attaquant ma main, jetant de brefs regards à la sienne pour me donner le courage d’y mêler à nouveau mes doigts sans pour autant m’y oser. Je ne veux pas m’habituer à la douceur de sa peau à l’encontre de la mienne au risque de ressentir un manque considérable laissé derrière elle à mon réveil. Car aussi vrai qu’elle est charmante je sais qu’à force de rencontre et de complicité elle finirait par s’octroyer plus que certaines de mes pensées au cours d’une journée. Elle est le brin de femme que j’ai l’impression d’avoir toujours cherché, la pièce de puzzle pouvant me compléter. Lorsqu’elle ralentit le pas je l’imite en suivant son regard jusqu’à un stand de tir m’arrachant une grimace de compassion pour le pauvre malheureux qui ne semblait pas franchement réussir. « Toi oui ? » Je rétorque après avoir saisi le sous-entendu de sa question, me mettant à rire juste après. Chasse ou activité de plaisance, je l’imagine assez mal avec une arme en mains – non pas parce que je la trouve faible mais au contraire parce qu’à mon sens une femme de tel caractère n’en a pas besoin. « En fait j’ai essayé une fois. » je fronce les sourcils en essayant de me remémorer ce moment de honte intense. J’étais jeune, si jeune, à peine seize ans et mon père bien plus persuadé que moi que je pourrais toucher cette conserve de haricots avec le fusil de chasse qu’il m’avait exceptionnellement prêté. « Je m’en suis très bien sorti, dix sur dix. » Je sais que je mens mais elle non et je ne fais pas durer l’entourloupe plus longtemps, seulement le temps de voir sa réaction. « Un vrai désastre, j’ai failli me déboîter l’épaule avec le recul de l’arme... » Un maigre sourire vient perler à mon visage ; je n’ai pas honte de dire que je ne sais pas tirer et ne l’ai d’ailleurs jamais voulu. Mon avis sur les armes est contrasté, plus je m’en tiens éloigné et mieux je me porte. « Pas la peine de préciser que la balle est partie dans un tronc d’arbre à cinq mètres de la cible aussi. » Je ris de bon coeur mais me laisse néanmoins tenter – pour elle, dans l’espoir d’assurer et de revenir vainqueur avec une peluche qui lui plairait. « Je crois que ça va être nécessaire, sinon c’est avec la moustache de ce forain que je vais repartir... » je murmure avec humour à son intention alors que nous prenons place face aux cibles inchangées. Des peluches de toutes sortes et tailles pendent du plafond, de la typique licorne aux animaux de la jungle jusqu’à une charmante marmotte de la taille d’un petit enfant. Je prends l’arme sans certitude, me positionne comme je pense être la position la plus adaptée à la chose et essaie de me vider l’esprit. L’exercice me semble de plus en plus difficile tandis que je ne pense plus à Ella mais la sens derrière moi prête à me guider. Malgré moi mes muscles se tendent à son toucher et je me laisse faire d’un plaisir volontaire, désireux de le faire durer. Le naturel installé entre nous continue de me fasciner, touché aussi facilement comme si c’était la pratique de plusieurs années alors que nous venions tout juste de nous rencontrer. « Prépare toi à me voir tout rafler après ces conseils d’expert ! » je crâne un peu je l’admets mais je me dis qu’il vaut mieux en faire trop pour palier le fait que je vais sans doute me foirer. A plusieurs reprises je cligne des yeux puis inspire pour retrouver mon calme, je mets en pratique ce qu’elle m’a dit en omettant l’euphorie d’avoir sentit son corps si proche du mien pour la deuxième fois consécutive de la soirée. « Ce que je désire ? » Je réplique soudainement décontenancé, le bras à nouveau ballant et l’arme abaissée avant de me rendre compte de n’avoir eu aucun filtre. « Deal. » la douceur d’un regard et d’un sourire échangés je me retourne vers les cibles en reprenant au centimètre près la position qu’elle m’avait conseillée. Je ferme un œil et inspire. Ca va bien se passer. Je tends le bras, expire. Je vais avoir ces cibles. L’ampleur du jeu est bien plus grand ici que le rire moqueur d’un père qui au final s’en fichait ; j’ai envie d’obtenir ce gage, cette possibilité d’en apprendre plus sur elle – envie de l’obtenir elle d’une certaine façon, la certitude d’avoir son attention et que le temps ne soit entre nous que dérision. J’inspire, j’expire, miracle ! Je touche la première cible et crétin un jour crétin toujours, je m’extasie sans pouvoir me retenir. « Allezzzzz. » je lui partage mon sourire éclatant, celui d’un gosse s’apprêtant à obtenir une grosse barbe à papa et me remet en place, rassuré. Quoi qu’il se passe j’en aurais au moins eu une… et mieux vaut-il que je pense ainsi puisque malgré ma tentative de retrouver ma concentration, je ne parviens plus à effacer son visage souriant de ma tête. J’inspire, j’expire, je loupe. Derrière l’arme mais bien caché je pince les lèvres, pas franchement gêné mais dont le retour de karma pour m’être un peu trop extasié au premier me donne envie de m’auto moquer. « Tout est calculé… Je veux pas intimider les autres participants en étant trop doué tu comprends. » je lance par dessus mon épaule comme si je gérais la situation avant de tirer mon troisième coup : dans le mille. Lorsque la dernière balle est tirée je n’ai pas un sans faute mais pour ma défense j’en ai touché une très mince majorité. Le forain me félicite en me donnant la gamme de peluches auxquels je peux prétendre et, contre toute attente, c’est pour la jolie marmotte que mon coeur balance. D’un sourire faussement crispé je recule vers la belle allemande à qui je tends l’objet « Les autres me paraissaient un peu communes, du vu et revu… Je voulais quelque chose de singulier pour nous remémorer ce moment.  » et tous les autres j’ai failli ajouter, trop optimiste sur l’avenir que j’aimerais nous imaginer partager. « Je te parie que je peux beaucoup mieux faire si on tombe sur un stand de taillage de bois. » je plaisante dans un clin d’oeil à ce métier de coeur pratiqué pendant trop d’années. Les mains rugueuses et le bois sculpté – un art souvent sous-estimé. « Maaaais… Puisque t’as l’air de t’y connaître je t’en prie, éblouis moi un peu plus. » Oops, cette fois je n’ai pas pu les rattraper à temps, partageant le fond de ma pensée sans rougir cette fois de l’avoir fait. « Si tu gagnes je te montrerai un de mes talents cachés. » je promets dans un sourire complice ; puisqu’elle a proposé je peux bien m’y adonner quand bien même a-t-elle bien plus de chances que moi de tout remporter.
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